L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a déposé, mardi, son dossier auprès de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), réclamant que les exactions subies par l’association, “en tant que structure représentant les magistrats et oeuvrant à la défense de l’indépendance de la magistrature”, soient prises en considération dans le processus de la justice transitionnelle, conformément à la loi organique n°2013-53 relative à l’instauration de la justice transitionnelle et son organisation.
L’AMT a, dans un communiqué, réclamé réparation pour les atteintes subies par ses responsables, ses adhérents et ses membres en 2005, en raison de leur refus du putsch perpétré les autorités de l’époque contre les instances légitimes de l’association.
L’Association a, également, appelé à ce que le processus de la justice transitionnelle englobe les violations faites à l’encontre de l’Association des jeunes magistrats, créée le 12 novembre 1977 et dissoute le 15 avril 1985, sur une décision du ministre de l’Intérieur, ainsi que celles subies par les magistrats qui les ont soutenus dans leur mouvement de protestation et observé une grève les 10 et 11 avril 1985, pour revendiquer l’indépendance de la magistrature.
Plusieurs partis politiques, organisations et associations ont, récemment, déposé leurs dossiers auprès de l’IVD réclamant que justice soit rendue.
Mercredi 15 juin est le dernier délai de dépôt des dossiers auprès de l’IVD, a indiqué, samedi dernier, à la TAP, la présidente de la Commission de la Femme à l’IVD, Ibtihel Abdellatif.
Au moins 47 mille dossiers ont, jusque-là, été déposés à l’IVD, a-t-elle précisé, faisant remarquer que le nombre des dossiers a été multiplié, ces derniers temps, à la faveur des campagnes de sensibilisation lancées par l’Instance.