A une question concernant le maintien de certains gouverneurs qui n’appliquent pas la loi, le chef du gouvernement a répondu en disant que «la critique est aisée, l’art est difficile», et de rappeler que «gérer un pays dans les conditions actuelles n’est pas facile».
Et sa tâche est d’autant plus compliquée que «personne n’ose prendre des décisions. Les ministres se dissimulent derrière le chef du gouvernement. Le gouverneur se dissimule derrière les ministres, alors que nous avons fait en sorte que tous les hauts responsables exercent pleinement leurs prérogatives».
Ensuite, Essid rappelle les réformes engagées visant notamment à dégager des sphères de la primature un certain nombre des attributions qui dépendent normalement des départements eux-mêmes. C’est dans cette logique qu’a été créé le ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption…
Il souligne également que 29 décrets de transfert d’attributions du chef du gouvernement vers les départements ont été signés, et ce afin que la primature assure uniquement la prise des grandes décisions. «Ainsi, toutes les décisions qui relèvent des régions doivent être prises à l’échelle locale lorsque la loi l’autorise et ne pas remonter au pouvoir central».
Lire INTERVIEW du chef du gouvernement «J’assumerai mes responsabilités jusqu’à la dernière seconde», assure Habib Essid