Khaled Chawket affirme que le gouvernement n’a pas l’intention de revenir à la dictature

« Le gouvernement n’a pas l’intention de revenir à la dictature. L’identification de certains cas isolés de violation ne signifie point le recours systématique à de telles pratiques », a indiqué mardi le ministre chargé des relations avec l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Khaled Chawket, en allusion à l’usage de la violence contre des sans-emplois fichés par la police lors d’un rassemblement de protestation organisée le 9 avril.

« Nous vivons aujourd’hui sous un régime démocratique et la police en Tunisie est une police républicaine », a-t-il affirmé lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple.

« Au lieu d’éparpiller les efforts, les élus du peuple doivent collaborer avec l’institution sécuritaire », a-t-il lancé en réponse aux critiques suscitées par l’usage de la force contre les manifestants.

« Les forces de l’ordre agissent dans le respect de la loi et ont toute la latitude de choisir le mode d’intervention adéquat », a-t-il tenu à préciser. Tout en rejetant toute forme d’agressions contre les manifestants et les élus du peuple, les députés ont plaidé en faveur de l’ouverture d’une enquête sur les abus récurrents commis par les forces de l’ordre.

La police est intervenue, samedi dernier, pour rétablir la circulation du métro à l’Avenue Bourguiba, bloquée par des dizaines de sans-emplois et d’étudiants fichés par la police qui manifestaient pour l’emploi.

Le Front populaire (FP) a condamné mardi les agressions commises contre les manifestants et le député du Front, Ammar Amroussia qui était présent au rassemblement.

Il a également dénoncé les menaces de prison adressées par un cadre sécuritaire au député Jilani Hammami.