Le projet de loi pour protéger les délateurs sera soumis “dans un mois” à l’assemblée des représentants du peuple (ARP), a annoncé vendredi un responsable du gouvernement, en marge d’une conférence sur la lutte contre la corruption, organisée à Hammamet par l’association tunisienne des jeunes avocats.
«Ce projet de loi permettra de créer un partenariat effectif avec les citoyens dans la lutte contre la corruption et offrira le cadre juridique nécessaire pour protéger les délateurs», a expliqué Kamel Ayadi, ministre de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, dans sa présentation sur la plate-forme électronique pour dénoncer la corruption, « qui sera prête d’ici fin 2016», a-t-il dit.
Cette plate-forme conçue avec l’appui de la Corée du sud, avec un coût de plus de 10 millions de dinars, elle constituera le fondement essentiel de la lutte contre la corruption dans la mesure où elle permettra de transmettre les plaintes de manière automatique vers les structures concernées et permettra au délateur de suivre les différentes étapes par lesquelles passe sa plainte.
La victoire dans la guerre contre la corruption sera réalisée lorsque toute la société y sera engagée et qu’il y aura une rupture totale avec la mentalité de l’impunité, a encore dit le ministre.
Le ministre a aussi annoncé que la stratégie de lutte contre la corruption sera examinée dans deux semaines en conseil des ministres, permettant ainsi la mise en place de réformes et de mécanismes pour prévenir la corruption.