Tunisie : Le Front populaire réitère son refus des accusations qui lui sont adressées par le président de la République

Le Front Populaire et le Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) ont réitéré, mercredi, leur refus des accusations qui leur ont été adressées par la coalition au pouvoir et le président de la République d’être impliqués dans la mobilisation des protestataires lors des récents mouvements sociaux pour l’emploi et le développement observés dans certaines régions du pays.

« Plusieurs pages suspectes des réseaux sociaux proches de l’Islam politique nous ont de nouveau lancé des accusations de mécréance », s’est indigné le député et secrétaire général du Ppdu, Zied Lakhdhar, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du programme commémoratif du troisième anniversaire de la mort du leader de gauche et ancien secrétaire général du Ppdu Chokri Belaid, tué par balles au pied de son immeuble le 6 février 2013.

« Il n’y a pas de prestige pour un Etat dont la moitié de la population vit dans le chômage, la pauvreté et la précarité », a-t-il lancé.

« Le Front populaire subit une campagne féroce menée par le président de la République et des dirigeants d’Ennahdha » à cause des récents mouvements sociaux, a déclaré de son côté le député et dirigeant du Ppdu Mongi Rahoui.

Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami a exprimé, pour sa part, son refus de « toutes les campagnes menées contre le Front qui le placent sur le même pied d’égalité que le parti islamiste Ettahrir », critiquant l’absence de stratégies et de programmes sociaux- économiques propres à résoudre les problèmes du pays.