La plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée, mercredi, au dialogue avec le gouvernement, s’est penchée sur les dossiers de corruption et de réforme à la lumière des derniers développements survenus dans le pays.
Nombre de députés ont, tour à tour, passé au crible le phénomène de corruption qui ne cesse de brider l’action de l’administration, déplorant à cet égard la fastidieuse bureaucratie qui freine la mise en oeuvre des projets de développement.
D’autres députés ont mis l’accent sur l’impératif de hâter la mise en oeuvre des réformes globales, appelant le gouvernement à prendre des mesures “audacieuses” permettant d’entamer une nouvelle phase de développement et de progrès.
Pour l’élue Ons Hattab (Nidaa Tounes), dans l’état actuel des choses, l’administration n’a pas de prérogatives suffisantes pour concrétiser les les décisions et les mesures, appelant à accorder aux gouverneurs et aux délégués une marge de maoeuvre et une latitude d’action dans la mise en oeuvre des décisions. De son côté, le député Mohamed Ghannem (Afek Tounes) a dénoncé le “laxisme” du gouvernement et de l’ARP à engager les grandes réformes alors que la crise sévit dans le pays.
Un point de vue qui n’a pas été partagé par l’élu Mohamed Rachdi (Groupe Al Horra) qui se tient aux côtés du gouvernement dans ses actions prises en vue de débloquer la situation dans le pays, plaidant en faveur de “solutions concrètes” au profit des régions démunies. Les débats reprendront jeudi matin avec l’intervention d’autres députés suivies des réponses du chef du gouvernement.