L’organisation de lutte contre la corruption « I Watch » a relancé, samedi, le débat en vue de l’adoption par l’Assemblée des représentants du peuple d’une loi qui protège les personnes qui dénoncent la corruption et qui fournissent des documents permettant de traduire les contrevenants devant la justice.
Un projet de loi, élaboré par l’Instance nationale de lutte contre la corruption, est toujours en attente d’être examiné par l’Assemblée.
Une cérémonie a été organisée samedi après-midi en l’honneur d’un groupe de citoyens et fonctionnaires qui avaient fournis des dossiers pour dénoncer des cas de corruption administrative et financière dans les établissements publiques et privées ainsi que des cas de mauvaise gestion des biens publics.
«Cette cérémonie est un message adressé aux décideurs pour promulguer des lois pour protéger les informateurs sur les cas de corruption conformément à la convention onusienne de lutte contre la corruption adoptée en 2008 par la Tunisie», a dit Mouheb Karoui directeur exécutif de I watch.
Il a cité des cas de corruption qui avaient été dévoilés, dont des dépassements constatés à l’Institut Bourguiba de langues vivantes, à la société de transport de Kairouan ou encore le dossier de l’autoroute Gabès/Sfax.
«Il est nécessaire de mettre en place un dispositif de reddition de compte et de poursuites judiciaires contre les personnes accusées de corruption pour éviter l’impunité, particulièrement, en cette période marquée par la multiplication des cas de corruption administrative et financière au sein des entreprises», a encore estimé Mouheb Karoui.