L’organisation I Watch a appelé, samedi, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et l’Université de Tunis El Manar à réparer « le préjudice » infligé à une professeur de l’Institut de Bourguiba des langues vivantes.
Cette enseignante a été suspendue de ses fonctions pour avoir signalé des cas de corruption financière et administrative au sein de l’institut, lit-on dans un communiqué publié, samedi, par l’organisation.
L’universitaire, indique le même communiqué, a été limogée sans qu’il y ait respect des droits de défense. “C’est ce qui l’a poussé à entamer une grève de la faim, en compagnie d’un autre collègue”, ajoute- t-on de même source.
L’organisation a, à cet égard, appelé le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à mettre en ouvre la décision de limoger le directeur de l’institut et à présenter son dossier d’inculpation à la justice. Elle a, également, souligné l’impératif de prendre au sérieux le projet de loi relatif à la protection des informateurs de la corruption afin d’éviter d’incidents pareils.
Tout en exprimant sa solidarité avec les professeurs de l’institut qui ont observé, hier, une grève en signe de soutien à leurs collègues limogés, I Watch a tenu à rappeler qu’elle demeure prédisposée à recueillir tout signalement sur des cas de corruption.