Tunisie : L’Etat n’est pas encore prêt pour mettre en place un système d’indemnisation des victimes d’actes terroristes

terrorismeL’Etat n’est pas encore prêt pour mettre en place un système d’indemnisation et de dédommagement des victimes d’actes terroristes, a estimé le secrétaire général de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, Mondher Cherni.

Le nombre des victimes de crimes terroristes dans la Tunisie post-révolution dépasse les 100 martyrs parmi les civils, sécuritaires, militaires et hommes politiques, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue samedi à Tunis à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme.

Il a, dans ce contexte, appelé à la mise en place d’un système juridique global qui prévoit le dédommagement matériel et professionnel des victimes outre l’assistance sociale et psychologique aux familles des victimes de crimes terroristes. « La mise en place de ces législations relève de la responsabilité de l’Etat », a-t-il tenu à préciser.

Mondher Cherni a indiqué que son organisation avait présenté à l’Assemblée des représentants du peuple lors de l’examen du projet de la loi antiterroriste un ensemble de propositions, dont la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de crimes terroristes.

Pour sa part, la présidente de l’organisation tunisienne de lutte contre la torture, Radhia Nasraoui, a estimé que la suspension des salaires des sécuritaires célibataires, tombés en martyrs, est synonyme d’ingratitude de la part du gouvernement tunisien envers ces martyrs. Elle a appelé à lutter contre la pauvreté, la marginalisation et à réviser les programmes d’éducation pour faire face au terrorisme.