L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, dimanche, en séance plénière le budget de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) pour l’exercice 2016 avec 107 voix pour, 14 abstentions et 7 objections. Le budget accordé à l’IVD au titre de 2016, s’élève à 10.9 millions de dinars.
En réponse aux interventions des députés lors de la discussion du budget de l’instance, la présidente de l’IVD Sihem Ben Sedrine a démenti tout soupçon de corruption au sein de l’instance, ajoutant que les activités de l’IVD sont soumises à un contrôle permanent de la part de la Cour des Comptes.
Ben Sedrine a indiqué que l’IVD a été empêchée de se saisir des archives du palais de Carthage alors que cela a été fait à trois reprises. Selon elle, une partie des archives a été déplacée le 15 janvier 2015.
De plus, une équipe de l’ancien président Moncef Marzouki s’est emparée de documents des archives de la Présidence avant qu’une troisième équipe ne fasse la même chose.
Elle s’est engagée à en apporter la preuve. Sur un autre plan, Ben Sedrine a indiqué que l’instance a reçu, jusqu’à présent, 20914 plaintes émanant de différentes familles politiques dont la plupart sont formulées par des citoyens et des hommes d’affaires non adhérents à des partis politiques.
L’Instance a organisé 1500 audiences et l’on s’attend à ce que ce nombre s’élève à 30 mille en 2016, a assuré la présidente de l’IVD, ajoutant que l’instance envisage le recrutement de 300 employés chargés de la recherche, de l’investigation et des audiences.
Intervenant lors de la discussion, les députés ont critiqué l’action de l’instance qui se considère, selon eux, comme un « un pouvoir dans le pouvoir », évoquant les nombreuses démissions qui ont eu lieu au sein de l’IVD. Ils ont également appelé à la révision de la loi organique organisant l’instance et sa composition.