Tunisie : L’ARP adopte le budget du ministère des Affaires sociales

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, samedi, le projet de budget du ministère des affaires sociales à la majorité de 122 voix contre 22 abstentions.

Le budget du ministère des affaires sociales s’élève à 881,321 MD contre 797,305 MD au titre de l’année 2015, soit une hausse de 84,016 MDT. Répondant aux interrogations des députés, le ministre des affaires sociales, Ahmed Ammar Youmbaï s’est dit déterminé à exécuter tous les programmes du département malgré la modicité des crédits alloués qui, a-t-il dit, ne sont pas en phase avec l’ampleur des méga-projets en cours.

Le ministère, a-t-il ajouté, a mis sur pied une stratégie cohérente relative aux questions sociales centrées sur cinq volets clés: la sécurité sociale, la promotion sociale, le travail et les relations professionnelles, la migration et les tunisiens à l’étranger, le leadership et le soutien.

S’agissant du premier volet, le ministre a souligné que son département a accordé une attention particulière à ce dossier, notamment suite aux résultats de la première évaluation des caisses sociales qui a fait ressortir un déficit financier au niveau des régimes de retraite et de l’assurance maladie.

Youmbaï a exposé à ce propos la stratégie du ministère visant une refonte des régimes de la sécurité sociale, une mesure qui ne manquera pas de rétablir les équilibres financiers des caisses sociales, de garantir leur pérennité, de promouvoir la qualité de leurs prestations et d’élargir autant que possible de champ de la couverture sociale.

Youmbaï a rappelé le projet proposé par le ministère relatif à la prolongation volontaire de l’âge de la retraite, faisant remarquer que son département a accepté la demande de l’UGTT de baisser à 62 ans, au lieu de 65 ans, l’âge de départ à la retraite suite aux résultats d’une enquête menée à cet effet.

L’enquête en question a fait ressortir que 50% des travailleurs interrogés sont favorables à cette proposition, ce qui, a-t-il dit, s’avère suffisant pour couvrir le déficit pour les cinq années à venir.

Cette mesure, a-t-il encore ajouté, n’est qu’une première étape sur la voie d’une réforme globale comprenant l’élaboration d’une politique de contrôle et de recouvrement des dettes des caisses, l’élargissement de la couverture sociale aux secteurs non bénéficiaires et la bonne gouvernance.