L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, samedi, le projet de budget de la présidence de la République pour l’exercice 2016 avec 109 voix pour, 10 voix contre et 4 abstentions.
Estimé à 96.9 millions de dinars, le budget de la présidence de la République au titre de 2016 prévoit une augmentation de 7.7% par rapport au budget de l’année écoulée. Selon le projet proposé, les dépenses de gestion sont estimées à 90.6 millions de dinars, alors que les dépenses de développement sont évaluées à 6.3 millions de dinars.
Le ministre, directeur du cabinet présidentiel, Ridha Belhaj, a expliqué que 18.4 millions de dinars du budget ont été alloués au volet de la souveraineté tandis que le reste du budget est consacré au volet sécuritaire.
Il a évoqué, à cet égard, les pertes subies par le corps de la sécurité présidentielle et de la protection des personnalités après l’attaque terroriste perpétrée mardi dernier au centre de Tunis, estimant que le budget consenti à ce corps de métier est limité par rapport au budget considérable dont il bénéficiait avant la révolution.
Ridha Belhaj a indiqué qu’une réflexion est engagée concernant la restructuration de certaines institutions relevant de la présidence de la République en leur accordant notamment l’autonomie conformément aux dispositions de la Constitution et des normes internationales.
Il s’agit, à titre d’exemple, du Haut Comité de Contrôle administratif et financier, du Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de l’institution du Médiateur administratif, de l’Institut des études stratégiques, des Instances provisoires de l’information et de l’Ordre judiciaire ainsi que celle de contrôle de la constitutionalité des projets de lois.
Notons que plusieurs députés de l’opposition ont présenté une proposition d’amendement lors de la séance plénière demandant le transfert de l’enveloppe allouée au titre des moyens consentis pour les services relevant de la Présidence à ceux de la sécurité présidentielle.
Cette proposition a été défendue par Imed Daimi (CpR) mais rejetée par Fadhel Ben Omrane (Nidaa Tounes) qui a suggéré d’allouer une enveloppe spécifique au corps de la sécurité présidentielle pour les années 2015 et 2016. Cette proposition a été rejetée par 91 voix contre, 10 voix pour, et 17 abstentions.