La séance plénière exceptionnelle a démarré jeudi à l’Assemblée des représentants du peule (ARP) sous la présidence de Mohamed Ennaceur, président de l’ARP, en présence du chef du gouvernement Habib Essid et des membres du gouvernement.
La réunion se tient avant le démarrage du débat sur le budget de l’Etat pour l’exercice 2016.
Elle est consacrée à la situation générale dans le pays et à la lutte antiterroriste suite à l’attentat de Tunis qui a fait 12 morts et 20 blessés parmi les agents de la sécurité présidentielle.
L’ARP a démarré sa séance par la récitation de la Fatiha à la mémoire des victimes de l’attentat de Tunis, avec la présence dans l’hémicycle de 133 députés.
Le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur a appelé le peuple tunisien, les partis politiques et les organisations nationales à soutenir l’Etat, à protéger la nation et à renforcer l’esprit de solidarité et d’unité ainsi qu’à appuyer les efforts sécuritaires et militaires pour faire face aux menaces qui pèsent sur le pays.
Il a réitéré le soutien de l’ARP aux efforts de l’Etat visant à venir à bout du terrorisme. De son côté, le chef du gouvernement a indiqué que les mesures prises suite à l’attentat survenu dans la capitale visent à éviter que les erreurs se répètent.
Il a annoncé le démarrage de l’application de ces mesures dont l’élaboration de 149 décisions pour activer notamment les mesures de contrôle administratif de toutes les personnes soupçonnées de terrorisme et afin de repérer et de bloquer les sites en rapport avec le terrorisme.
Habib Essid a annoncé également le démarrage, au courant de la semaine prochaine, de l’exécution d’un programme spécifique destiné à 25 régions limitrophes des montagnes où sont retranchés les terroristes et qui concerne principalement l’emploi des jeunes.
S’agissant des 6 mille recrutements dans les corps de la sécurité et de l’armée, le chef du gouvernement a indiqué que cette décision vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées.
Sur la décision du Conseil de sécurité nationale de fermer les frontières terrestres avec la Libye pendant 15 jours, Habib Essid a estimé que « bien que cette mesure aura des conséquences sur l’économie nationale, elle n’est pas moins nécessaire dès lors qu’il a été établi que l’explosif utilisé dans l’attentat a été utilisé en Libye ».
Il a estimé que la lutte contre le terrorisme est une responsabilité nationale partagée entre le gouvernement, les partis, la société civile et les organisations nationales