“La situation de l’enfance en Tunisie est plutôt bonne” d’après la nouvelle carte pour 2016 des droits de l’enfant dans le monde publiée récemment par l’Organisation internationale “Humanium”, a déclaré, vendredi, la ministre de la femme, de l’enfant et de la famille, Samira Marai.
Lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance célébrée le 20 novembre de chaque année, Marai a indiqué que cette journée coïncide avec le 20ème anniversaire de la promulgation du code de protection de l’enfant.
“Plusieurs manifestations nationales et régionales seront, à cette occasion, organisées du 20 novembre au 20 décembre prochain”, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la ministre a fait savoir que son département a mis en place, en collaboration avec d’autres ministères et associations, un plan d’action national de protection des enfants du terrorisme.
Ce plan d’action vise à apporter aux enfants issus des régions montagneuses et frontalières tels que Sidi Bouzid, Kasserine, Jendouba et Gafsa, qui sont les plus exposés aux dangers du terrorisme, le soutien psychologique nécessaire, a-t-elle dit.
Des équipes composées de psychologues, sociologues, pédiatres, éducateurs et délégués régionaux de l’enfance se déplaceront, dans le cadre de ce plan, dans ces régions, pour sensibiliser et prévenir les enfants de la menace terroriste.
Pour ce qui est de la petite enfance, la ministre a critiqué le manque de coordination entre les ministères concernées par ce secteur, ajoutant dans ce sens, que le plan quinquennal de développement (2016/2020) prévoit la mise en place d’une coordination régionale pour faire le suivi des situations des enfants dans toutes les régions.
S’agissant de l’enfance menacée, le délégué général à la protection de l’enfance, Mihyar Hamadi a indiqué que le nombre des signalements a enregistré une hausse en 2015, rappelant, à cet égard, que le nombre de signalements reçus par les délégués à la protection de l’enfance en 2014 a atteint 6092.
D’autre part, Hamadi a évoqué la montée du phénomène de suicide des enfants, notamment en 2015, année durant laquelle, le nombre de tentatives de suicide a atteint 80 tandis que celui des suicides a atteint 12. La montée du suicide est due, selon lui, au traitement médiatique de ce phénomène.
Il a, dans ce contexte, mentionné qu’une stratégie nationale a été mise en place pour faire face à ce fléau. Elle consiste à apporter l’encadrement psychologique et social aux enfants ayant tenté de se suicider et à monter une cellule de crise et de prise en charge des familles de ces enfants.