L’élu du Front populaire (FP), Ahmed Seddik, a affirmé que le groupe parlementaire du Front a suspendu lundi sa participation à la réunion de la Commission des compromis, consacrée à l’examen des propositions d’amendement du projet de loi sur la Cour constitutionnelle.
Dans une déclaration à la TAP, Seddik a justifié cette décision par la renonciation à des dispositions déjà convenues dans le projet de loi, relatives aux conditions de candidature à la Cour constitutionnelle.
Les députés d’Afek Tounes, de l’Union patriotique libre, du Courant démocrate et du Congrès pour la République, ont quitté prématurément la réunion de la commission des compromis, provoquant l’interruption de ses travaux.
Selon Seddik, le groupe du FP a été surpris par la proposition du président du groupe de Nidaa Tounes, Mohamed Fadhel Ben Omrane disposant qu’il suffit de présenter sa démission d’un quelconque parti pour se porter candidat à la Cour constitutionnelle. « Cette même proposition a été avancée par Ennahdha », a-t-il noté.
« Le projet sur lequel toutes les parties se sont mises d’accord et qui est conforme à celui du gouvernement pose comme condition de candidature à la Cour constitutionnelle, la non appartenance à aucun parti politique depuis 10 ans », a-t-il tenu à rappeler.
« Ce revirement traduit la volonté de faire main-basse sur la Cour constitutionnelle et de se partager les candidatures », a-t-il déploré.
Pour rappel, la Commission de la législation générale s’est réunie lundi pour examiner les 80 propositions d’amendement du projet de loi sur la Cour constitutionnelle et d’accélérer l’adoption, article par article, de cette loi.