Le projet de loi relatif à un accord de crédit signé entre la Tunisie et la BIRD (Banque Internationale pour la reconstruction et le Développement) d’un montant de 178,7 millions d’euros (393,14 MD), a été adopté, mardi, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Ce crédit qui vise le financement d’un projet de développement des routes, sera remboursé sur 34 ans dont une période de grâce de 5 ans et demi avec un taux d’intérêt variable ne dépassant pas 1%. Le coût total du projet, dont la réalisation débutera en 2016 et s’étalera sur une période de 36 mois, s’élève à 473,175 MD.
Les députés ont mis l’accent sur l’importance de ce projet qui permettra le désenclavement de certaines zones et incitera les investisseurs à créer des projets dans ces régions.
Ils ont, dans le même cadre, appelé à accorder l’importance nécessaire aux pistes vicinales, outre l’amélioration du rendement des services de contrôle, de suivi et de maintenance des projets d’infrastructure et la lutte contre la corruption au niveau des marchés publics dans le secteur de l’équipement.
Les députés ont exprimé leur volonté de contribuer à la résolution des problèmes fonciers afin d’accélérer la réalisation des routes notamment dans les régions de l’intérieur.
Le ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire Mohamed Salah Arfaoui, a fait savoir que le coût des projets, actuellement en cours de réalisation, est de l’ordre de 2400 MD contre 2600 MD prévus pour l’année prochaine.
Arfaoui a indiqué que le nombre de projets d’infrastructure bloqués ou avançant à un rythme faible, est estimé à 85, précisant que 85% de ces problèmes ont été résolus.
Il a souligné qu’une banque de données sera créée pour faciliter la réalisation dans les plus brefs délais, des projets programmés dans les différentes régions du pays.
Le ministre a reconnu l’existence de problèmes au niveau de la maintenance des routes soulignant que le ministère chargera des experts et des bureaux d’études tunisiens du contrôle de la réalisation des routes.
Et d’ajouter que son département ne dispose pas des moyens qui lui permettent de visiter 3500 ponts répartis sur les différents gouvernorats même une fois par an.
Le ministre a indiqué qu’un bureau spécialisé sera chargé, à partir de 2016, d’effectuer des visites à ces ponts et à élaborer des rapports sur leurs situations afin de prendre les mesures nécessaires.
Le ministère œuvre également à l’élaboration d’un projet de loi visant l’accélération des procédures d’expropriation des terres, et ce, en coordination avec le ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières.
Ce projet sera soumis à l’ARP avant la fin de 2015, a encore précisé le ministre. Il a fait savoir que le processus légal d’expropriation des terres nécessite un délais variant entre 3 et 14 ans, ajoutant que les droits des propriétaires sont garantis.