Tunisie : Le syndicat du corps diplomatique dénonce les désignations partisanes

Le syndicat du corpsdiplomatique du ministère des Affaires étrangères a indiqué que « les désignations partisanes vont faire couler le corps diplomatique », mettant en garde contre « la tendance de gérer les affaires diplomatiques et consulaires sur la base d’allégeance et de népotisme ».

« C’est une transgression grave de la loi sur la fonction publique et du statut du corps diplomatique ainsi que de l’ensemble des règles administratives et des normes appliquées à l’étranger, souligne le syndicat dans un communiqué publié jeudi.

Le syndicat dénonce la désignation d’un « résident dans le pays d’accréditation en tant que membre de la mission diplomatique ».

Selon le syndicat, cette désignation est une transgression des principes de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, de la loi sur la fonction publique, du projet du statut organisant le corps diplomatique et de la loi des finances 2015.

Le syndicat demande l’ouverture d’une enquête administrative et financière à cet effet et impute aux parties responsables les conséquences juridiques de ces dépassements.

Le syndicat du corps diplomatique appelle à la révision de cette désignation et à clarifier la décision d’accorder à la personne concernée un passeport diplomatique.

Des mouvements de protestation seront organisés pour mettre fin à ces dépassements et pour protéger le service diplomatique des tentatives de nuire à ce secteur et de le marginaliser, avertit le syndicat.

Joint par l’agence TAP, le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Dhia Khaled a déclaré que le ministère s’emploie à préserver son indépendance et sa souveraineté à travers la désignation de personnes compétentes et professionnelles. Tous les ambassadeurs et la majorité des diplomates désignés appartiennent au ministère des Affaires étrangères, a-t-il assuré.

Sur la désignation d’un résident dans le pays d’accréditation en tant que membre de la mission diplomatique, le chef de cabinet a précisé que cette décision ne déroge nullement aux traditions diplomatiques qui permettent de recourir à des compétences en dehors du ministère au service des Tunisiens à l’étranger.