La séance d’ouverture de la deuxième session parlementaire(2015/2016) qui s’est tenue mardi, a permis de soulever des questions d’ordre national et arabe.
Les interventions, sur fond de tensions et d’échange d’accusations, se sont articulées autour de la situation des mosquées et du soutien de la cause palestinienne.
Les députés ont ensuite évoqué les difficultés techniques, logistiques et matérielles auxquelles ils font face dans l’accomplissement de leur mission.
Ils ont noté que le parlement est parvenu à adopter d’importants projets de loi malgré tous les obstacles rencontrés.
Le président du groupe parlementaire de Nidaa Tounes Mohamed Fadhel Ben Omrane a relevé que la précédente session parlementaire a réussi à instaurer des traditions démocratiques citant, particulièrement, le recours introduit contre le projet de loi sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
« Le parlement se trouve aujourd’hui devant une nouvelle épreuve, rétablir la confiance dans les institutions de l’Etat et traduire dans les faits les dispositions de la Constitution », a-t-il soutenu.
De son coté, Mohsen Hassan président du groupe de l’Union patriotique libre (UPL) a mis l’accent sur l’importance pour le parlement d’œuvrer en vue de préserver les équilibres financiers de l’Etat et de développer le climat des affaires à travers les projets de loi d’incitation à l’investissement.
Il a estimé que le paysage politique est marqué par la confusion, recommandant de développer le rendement des partis politiques ceux dans la coalition gouvernementale comme ceux dans l’opposition.
L’élu Salem Labyadh (Mouvement Al Chaab) estime que le parlement n’a pas accompli sa mission de contrôle de l’action gouvernementale, notant que 90 pc des travaux de l’Assemblée des représentants du peuple ont porté sur l’approbation de crédits, alors que le reste a concerné diverses questions politiques.
Il a critiqué la décision d’auditionner à huis clos les ministres de l’Intérieur et de la Défense au lendemain de la tentative d’assassinat du député Ridha Charfeddine. Salem Labyadh a également évoqué les problèmes internes de Nidaa Tounes qui, selon lui, influent négativement sur la situation dans le pays.
La séance plénière a démarré après deux heures de retard en raison des désaccords sur le projet de loi relatif au CSM. A l’ordre du jour de la séance, la discussion d’une série de projets de loi: Les articles objet de recours du projet de loi organique relatif au CSM.
le projet de loi relatif à l’accord-cadre de coopération commerciale et économique conclu entre la Tunisie et le Mercosur (marché commun de l’Amérique du sud) le projet de loi approuvant la convention de Rotterdam .
le projet de loi approuvant le protocole d’accord euro- méditerranéen qui établit une association entre la Tunisie d’un coté et l’Union européenne et ses pays membres de l’autre.