Retraite de Slim Jedidi – “J’ai tout fait pour rester neutre”

slimL’arbitre tunisien Slim Jedidi, qui a pris sa retraite au terme du match amical Tunisie-Gabon (3-3), disputé vendredi soir à Radès, a affirmé que pendant ses 18 ans de carrière il a “tout fait pour rester impartial” malgré son “amour pour le Club Africain”, ajoutant que “l’arbitrage tunisien est capable de s’illustrer à condition de lui fournir les moyens nécessaires”.

Fils du défunt et célèbre défenseur clubiste Mohamed Salah Jedidi, Slim Jedidi (45 ans) a déclaré à l’agence TAP qu’au début de son parcours professionnel son père lui avait conseillé de faire preuve de neutralité et d’impartialité.

“Depuis c’est devenu mon principe de conduite tout au long de mon parcours, a-t-il dit, et j’ai essayé d’être objectif et équitable dans tous les matches que j’ai dirigés malgré mon penchant pour le Club Africain, bien que cela m’a privé d’officier les derbies de la capitale”.

Slim Jedidi, qui avait évolué également avec les jeunes du club “rouge et blanc”, a souligné que “le manque de moyens a beaucoup influé sur le niveau technique des arbitres”.

“Ce n’est pas logique qu’un arbitre international qui dirige un grand nombre de matches de championnat reçoit une prime de 4000 dinars par saison, qui englobe les frais de ses déplacements et les dépenses sur ses équipements”, a-t-il fait remarquer. “C’est vraiment décourageant pour les arbitres, n’eut été leur amour pour ce métier”, a-t-il estimé.

L’arbitre qui a dirigé deux matches lors du tournoi olympique de Londres 2012 s’est réjoui que “son amour pour l’arbitrage l’a placé en tant que défenseur des hommes en noir”, dont la contribution à la suspension du championnat juste après la révolution en avril 2011, afin de permettre aux arbitres d’exercer dans les meilleures conditions.

“J’ai assumé ma responsabilité entière et j’ai pris beaucoup de risques, ce qui comptait pour moi c’était les relations humaines”, a-t-il affirmé. “Mon rêve est de promouvoir la prestation des arbitres tunisiens et d’élever leur statut.

Il faut qu’ils soient les maîtres du jeu et du terrain, qu’ils bénéficient du soutien et de la protection nécessaires et qu’il restent à l’abri de toutes les pressions et les pratiques anti- sportives”, a ajouté Jedidi.

Concernant son avenir après la fin de son parcours après sa retraite, Jedidi a indiqué qu’il n’a pas encore de projets d’avenir.

“Je m’occupe déjà de la Moviola (visionnage des matches) dans le programme “Dimanche Sport”, et je suis prêt à apporter l’aide nécessaire au secteur si on me le demande”, a-t-il précisé. “J’ai vécu beaucoup de moments d’émotion, a-t-il souligné.

Les plus beaux souvenirs restent ma participation aux jeux olympiques en 2012 et la direction des finales de la coupe de Tunisie en 2009 et 2010, alors que mon absence de la coupe du monde et de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations 2013 entre le Ghana et le Burkina Faso sont mes plus grandes frustrations”.