Tunisie : Le journalisme d’enquête, un moyen de se repositionner et de réaliser la plus value

Invité vendredi à une table ronde, organisée par l’Agence TAP, le rédacteur en chef et fondateur du journal en ligne Médiapart, Edwy Plenel, a proposé le journalisme d’enquête comme moyen de se repositionner et de réaliser la plus value.

« Pour retrouver sa force, le journalisme doit créer la rareté, l’originalité l’exclusivité et la plus value », a-t-il recommandé. Car, il est évident qu’aujourd’hui les journalistes ne sont plus les seuls « gatekeepers ».

« Les citoyens sont là avec leurs expériences et leurs humeurs… ». Il s’agit pour Plenel d’un enjeu collectif pour tout média, face au bouleversement du paysage du à la révolution numérique qui ébranle tous les supports et son impact sur les modèles économiques et éditoriaux.

Le conférencier a parlé d’enjeux démocratiques auxquels les journalistes, en tant que gardiens et militants du droit de savoir, font face. A cela s’ajoute des enjeux professionnels qui consistent en la rigueur factuelle, tant il est vrai que le journalisme d’enquête est au cœur de la démonstration.

Plenel a mis l’accent sur l’importance de reconnaître ses erreurs. Surtout que « nous sommes à l’ère du participatif qui simplifie les efforts de rectification et la publication instantanée des droits de réponse ».

Il a soulevé aussi les enjeux d’entreprise ; défendre le secteur « des industries de l’information », réaliser la plus value et fidéliser les clients à travers l’instauration d’une relation de confiance.

Créé en 2008, Médiapart compte actuellement 112 mille adhérents. En termes de rentabilité, Mediapart a atteint ses objectifs sans l’aide de la publicité, s’est-il réjoui. La rencontre est organisée en collaboration avec le Réseau ARIJ (Arab Reporter for Investigative Journalism).