Le président de l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire, Khaled Ayari a démenti vendredi les affirmations du président de l’Observatoire tunisien de l’indépendance de la Magistrature (OTIM) concernant des pressions exercées sur l’instance.
“Je présenterai ma démission si des preuves sont données pour confirmer les allégations de l’OTIM”, s’est engagé M. Ayari.
En réponse aux points soulevés par l’Association des magistrats tunisiens (AMT) concernant le mouvement des magistrats pour l’année 2015-2016, Ayari a assuré que cette opération s’est effectuée en toute transparence, précisant que la majorité des magistrats ont présenté leurs demandes sans tenir compte de la liste des postes vacants à l’intérieur du pays.
En prévision de la réticence des magistrats à demander leur affectation dans des régions à l’intérieur du pays, l’Instance avait établi une liste des magistrats qui n’avaient encore jamais exercé en dehors de leur zone d’affectation et a procédé à leur désignation dans ces postes pour remplacer ceux qui y ont été désignés l’année dernière.
L’Instance provisoire de l’ordre judiciaire avait présenté vendredi son rapport concernant le mouvement des magistrats pour l’année 2015-2016.
Selon Moufida Mahjoub, membre de l’Instance, des difficultés ont été rencontrées pour la désignation dans des postes vacants aux tribunaux de Kasserine, Le Kef, Sidi Bouzid, Gafsa, Gabès et Médenine.
Ces difficultés s’expliquent par l’absence de magistrats originaires de ces régions, a-t-elle dit.