Tunisie : Quatre ONG réclament la reddition de comptes des personnes accusées de crimes de torture

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Quatre organisations de défense des droits de l’Homme ont condamné, vendredi, la “récurrence des pratiques de torture” dans les centres de détention et en milieu carcéral.

«Ces pratiques confortent la culture de la violence», ont- elles estimé, ajoutant que l’extorsion des aveux par la violence sont toujours d’actualité.

Ces ONG ont réclamé, dans une déclaration commune, la reddition des comptes de toute personne impliquée dans des crimes de torture pour garantir la suprématie de la loi et lutter contre l’impunité.

Cette requête intervient suite à l’examen médical effectué sur 5 suspects impliqués dans une affaire liée au terrorisme.

Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a confirmé que «les suspects portaient des traces de torture» suite à sa visite à l’hôpital.

Les organisations des droits de l’Homme ont appelé le gouvernement et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à accélérer l’adoption de la loi relative à la révision du code pénal qui autorise la présence d’un avocat au cours de l’interrogatoire, dans un souci de garantir un procès équitable.

Elles ont, également, souligné l’impératif de réformer le système sécuritaire et pénitentiaire afin de contraindre les agents sécuritaires à se conformer à la loi pour éviter toute forme d’abus.

Les signataires de la déclaration sont:

– Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)

– Association Vigilance (Yakadha)

– Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux

– Commission pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie.