L’énergie, la sécurité, les projets de développement suspendus, les grèves et les mouvements sociaux, ont été les principaux points soulevés par les députés, dans leurs interventions vendredi à la séance de dialogue avec le gouvernement.
Les élus appartenant aux partis de la coalition gouvernementale estiment que le cabinet Habib Essid est parvenu à respecter certains de ses engagements dans la mesure où il a dores et déjà entamé les réformes et aplani les obstacles bureaucratiques qui entravaient la réalisation de méga projets. L’opposition estime, pour sa part, que le gouvernement a « totalement échoué ».
Mohamed Troudi (Nidaa Tounès) considère que ce gouvernement doit annoncer de profondes réformes structurelles dans tous les secteurs. Il estime que le cabinet Essid ne manque ni de volonté ni de soutien politique.
L’élu impute, toutefois, au chef du gouvernement l’entière responsabilité dans le traitement des grèves anarchiques, des mouvements de protestation et des appels à la discorde, en allusion à la campagne « ou est le pétrole ».
Il s’agit d’une campagne douteuse derrière laquelle se cachent des parties suspectes qui cherchent à porter atteinte à l’unité nationale, a-t-il déploré. Mohamed Troudi a appelé le gouvernement à dire la vérité au peuple tunisien sur les dossiers exploités par certaines parties à dessein de rompre l’unité nationale et de pousser les entreprises étrangères à quitter le pays.
Karim Helali (Afek Tounès) a noté que le cabinet Essid, fait l’objet de critiques depuis les premiers jours de sa prise de fonction.
Selon lui, le gouvernement a réussi à honorer ses engagements en ce qui concerne le dossier sécuritaire et celui des projets de développement suspendus, la maîtrise des prix et le lancement des grandes réformes. Le député a, sur un autre plan, exprimé le refus des campagnes visant à jeter le doute sur le gouvernement et les entreprises publiques au sujet du dossier de l’énergie.
Le député Ahmed Saidi ( Al Moubadara) qui est du même avis, a préconisé l’application de la loi sans aucune distinction. Il a dit comprendre le droit des citoyens de protester…