Le chef du gouvernement Habib Essid qui présentait, vendredi, la déclaration du gouvernement devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) 100 jours après sa mise en place, a relevé que son cabinet a essuyé une vague de critiques dès sa prise de fonction.
« Le gouvernement, a-t-il dit, a du faire face à des critiques et à des procès d’intention depuis la première semaine de sa mise en place.» Les 100 premiers jours sont censés être une période de grâce permettant au gouvernement de s’organiser, de parfaire sa marche de travail, de définir ses priorités et de fixer ses objectifs sans subir des pressions ou faire face à une situation de blocage, a souligné Essid. A contrario, le gouvernement a du faire face, depuis le premier jour, à des situations critiques, à des changements conjoncturels et à des imprévus.
Il était donc impératif de les traiter et d’en atténuer l’ampleur, a-t-il justifié. Par ailleurs, Habib Essid a souligné les difficultés rencontrées par le gouvernement au niveau sécuritaire, économique et social dans une étape marquée par de grandes attentes et aspirations.
Il s’agit aussi, a-t-il insisté, de respecter les engagements pris, partant de la conviction qu’il faut garantir la pérennité de l’Etat. Depuis sa prise de fonction, a-t-il poursuivi, le gouvernement a établi un diagnostic global de la situation sécuritaire, économique, financière et sociale pour pouvoir agir, prendre des mesures urgentes et « stopper l’hémorragie » qui menace les activités vitales de l’Etat.
Le gouvernement a du aussi faire face aux desseins visant à nuire à l’Etat, à ses institutions et à son modèle social. Le chef du gouvernement a estimé que cette situation difficile commande d’effectuer des réformes structurelles nécessaires et de déterminer les choix et les orientations de l’avenir pour pouvoir répondre aux objectifs de la Révolution.
Il s’est, par ailleurs, engagé à ancrer les piliers de la 2e République, consacrer ses principes et faire la lumière sur les circonstances de l’assassinat des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
De même, Habib Essid s’est engagé à concrétiser les dispositions de la Constitution s’agissant notamment de l’instauration des instances constitutionnelles indépendantes et de la consécration de la décentralisation.
Il a souligné dans le même ordre idées que le gouvernement mettra tout en œuvre pour élaborer les textes juridiques et réglementaires permettant l’organisation des élections municipales en 2016 ainsi que de poursuivre le processus de la justice transitionnelle.