Réactions après la démission de Blatter de la présidence de la FIFA

La démission de Joseph Blatter, mardi, de la présidence de la FIFA qui intervient sur fond de scandales de corruption éclaboussant l’instance mondiale, a suscité plusieurs réactions.

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a dit mardi “respecter” la décision de Sepp Blatter, se félicitant des “réformes nécessaires” que le Suisse dit vouloir lancer d’ici à son départ.

“Nous respectons grandement la décision du président Blatter de se retirer et d’initier les réformes nécessaires – et de laisser place à une nouvelle direction de la Fifa pour conduire ces changements”, a déclaré le président du CIO dans un communiqué.

De son côté, le ministre des Sports de la Russie, pays hôte du Mondial-2018, Vitaly Mutko, a estimé que Blatter avait démissionné pour “maintenir l’unité” de l’instance mondiale. “Le discours de Blatter montre clairement qu’il a voulu maintenir l’unité de la FIFA.

Il veut que les réformes continuent”, a-t-il déclaré. “Après la démission de M. Blatter, il est très important de donner au football mondial un patron qui recevra une approbation universelle”, a expliqué le ministre russe, qui s’est dit “complètement surpris”.

Mais pour le président de la fédération anglaise (FA) Greg Dyke, “c’est une excellente nouvelle”. “C’est une belle après-midi. Je pense que c’est excellent pour le monde du football. C’est le début de quelque chose de nouveau. La Fifa dans son ensemble a besoin de se restructurer. Il doit être question de transparence dans l’avenir”.

L’homme fort du football anglais s’est toutefois interrogé: pourquoi n’a-t-il pas démissionné la semaine dernière? Clairement il doit y avoir une preuve tangible quelque part”. Il n’a pas été honorable pendant des années, il est parti, fêtons cela”, a continué Dyke. “La Fifa a besoin d’examiner ses racines et ses ramifications. Nous devons savoir où l’argent est dépensé.

Cela a été une organisation corrompue depuis environ 30 ans et nous avons une chance de changer cela. Ils doivent trouver une personnalité impeccable et capable de diriger une organisation où la corruption a été la norme pendant des années”, a-t-il conclu. Simon Johnson, en charge de la candidature anglaise pour le Mondial-2018, a pour sa part demandé que “toute la lumière soit faite sur les processus de candidature.

Si l’on découvre que cela repose sur des comportements répréhensibles, alors ils doivent regarder s’il est possible de rouvrir les dossiers”, a-t-il estimé. “Le changement arrive enfin”, s’est exclamé pour sa part sur Facebook l’ancien Ballon d’Or portugais Luis Figo, appelant à “une nouvelle ère de dynamisme, transparence et démocratie dans la Fifa”. “C’est un bon jour pour la Fifa et le Football.

Le changement arrive enfin”, écrit l’ancien capitaine de la Seleçao, qui s’était retiré de la course à la présidence de la Fifa une semaine avant la réélection, vendredi, de Blatter. Luis Figo, qui n’a pas précisé s’il comptait se présenter pour succéder à Blatter, avait affirmé lundi être toujours “disponible” pour rendre le football “plus transparent et démocratique”.

La démission de Joseph Blatter est “la meilleure nouvelle des derniers temps” a réagi l’ex-attaquant brésilien Romario, aujourd’hui sénateur, tandis que pour la fédération brésilienne des “changements étaient nécessaires”.

“Tous les gestionnaires corrompus des confédérations dans le monde vont ressentir sa chute comme un tsunami. J’espère maintenant que les eaux de cette grande vague seront suffisantes pour balayer toute la corruption dirigée par la plus grande instance du football”, a publié Romario sur son compte Facebook.

Romario, qui depuis des mois traite de “voleurs” et de “bandits” les hauts dirigeants du football au Brésil, a donné le coup d’envoi à une commission d’enquête au Sénat pour examiner les activités de la CBF et les contrats passés par le comité organiseur local de la Coupe du monde 2014 au Brésil.

“J’espère sincèrement que le président de la CBF, Marco Polo del Nero, démissionnera aussi”, a souligné Romario, sénateur socialiste de Rio de Janeiro.

La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) dont deux anciens dirigeants, le Paraguayen Nicolas Leoz et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, sont réclamés par la justice américaine qui les accuse de corruption, a appelé à “l’unité” les fédérations mondiales pour oeuvrer à la rénovation de la Fifa.

“Dans ce nouveau cadre mondial, il sera fondamental que toutes les confédérations et leurs associations renouvellent l’esprit de cette institution qui est née et a prospéré sur des idéaux de sportivité, de dignité”, a souligné la confédération dans un communiqué.