Les parlementaires ont transmis, lors de la discussion, mardi après-midi, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), l’accord de prêt consacré au financement du 5ème projet national d’assainissement des quartiers populaires, les doléances de milliers de citoyens concernant le mauvais raccordement au réseau d’assainissement et la pollution.
Les députés qui ont examiné cet accord de prêt d’un montant de 30 millions d’euros, soit près de 65 millions de dinars (MDT), conclu le 25 novembre 2014 entre le gouvernement tunisien et l’Agence française de développement (AFD), ont ainsi recommandé de renforcer et de moderniser l’infrastructure de base, en plus de l’équité dans la répartition des projets.
Le prêt, accordé à un taux d’intérêt variable, sera remboursé sur 20 ans dont 7 années de grâce. L’AFD financera le coût du projet estimée à 65 millions de dinars sans compter la TVA (72,5 MDT compte tenu de la la TVA).
Le projet qui sera réalisé sur la période 2015-2019, s’inscrit dans le cadre du programme d’investissement réalisé par l’Office national d’assainissement (ONAS) et visant à améliorer le taux de raccordement aux réseaux d’assainissement dans les quartiers populaires, notamment dans les régions de l’intérieur.
L’objectif du projet est d’améliorer les conditions de vie des habitants résidant dans environ 200 quartiers populaires (211 mille habitants), ce qui permettra de mettre fin aux sources de pollution et préserver la santé du citoyen.
Il s’agit, en outre, de soutenir et de moderniser les méthodes de suivi et de gestion de l’ONAS, notamment au niveau de l’exécution des projets, et de renouveler les équipements de maintenance.
Autres objectifs assignés au projet, la préservation de l’environnement et la protéction des richesses hydriques du danger de la pollution causée par l’écoulement des eaux usées dans l’environnement naturel.
Certains députés ont appelé, lors de la discussion du projet de loi, à la nécessité de coordonner entre l’Office national de l’assainissement (ONAS) et les délégations spéciales au moment de la réalisation des projets afin de garantir leur rentabilité et d’en généraliser les bienfaits au profit du plus grand nombre de citoyens.
Ils ont relevé le faible rendement des directions régionales de l’assainissement, ce qui a accentué la pollution, outre l’amplification du phénomène de raccordement anarchique aux réseaux d’assainissement.
Les parlementaires ont appelé à la nécessité de coordonner entre les ministères de l’intérieur, de l’industrie et l’ONAS afin de mettre fin à la pollution industrielle moyennant la mise en place de stations d’assainissement industriel.
Ils ont critiqué ce qu’ils ont qualifié «d’inéquitables les interventions du 5ème programme d’assainissement des quartiers populaires », appelant à délimiter les 200 cités concernées par le programme.
Un nombre de députés ont évoqué le faible engouement des agriculteurs quant à l’utilisation des eaux traitées, lesquelles peuvent jouer un rôle stratégique à la lumière des changements climatiques, notamment dans l’irrigation des arbres fruitiers et les fourrages pour animaux, outre la limitation des eaux polluées déversées dans la mer ( les quantités devront atteindre en 2030 près de 1,2 milliard de mètres cubes).