Les représentants du Front populaire et de AfeK Tounes ont décidé de se retirer de la réunion des présidents des blocs parlementaires consacrée à la discussion du projet de loi organique portant création du Conseil Supérieur de la Magistrature, objet de tractations et de plusieurs critiques.
Le président du groupe FP, Ahmed Seddik a assuré avoir tenté d’interagir positivement sur certains points en discussion proposées par les autres blocs parlementaires, avant de décider de quitter la réunion, a-t-il confié à l’Agence TAP.
M. Seddik, qui était accompagné de Mongi Rahoui, a fait part de sa déception face à l’attitude d’Ennahdha, de Nida Tounes et de l’Union patriotique libre, “qui n’ont pas été coopératifs”, a-t-il estimé.
Les deux partis politiques ont rejeté les propositions relatives au 1er article relatif à la définition du pouvoir judiciaire et le 3e article qui précise la teneur du serment prononcé par les membres du conseil devant le président de la république, appelant à ce qu’il soit adapté aux dispositions de la Constitution, a-t-il expliqué.
Seddik a, également, critiqué le rejet par les autres groupes parlementaires des propositions d’amendements, à caractère purement technique, qui ne touchent nullement au texte du projet de loi avancé par la commission de la législation générale.
“Le Débat s’annonce laborieux”, a-t-il dit, notant que “si l’on s’attache à garder le texte de loi dans sa version actuelle, il ne sera pas conforme à la constitution”.
De son côté, la présidente du groupe parlementaire d’Afek Tounes, Rim Mahjoub, a qualifié de “mascarade”, la réunion, la veille, des présidents des blocs parlementaires. Elle a affirmé avoir préféré boycotter la réunion en l’absence d’une volonté réelle de procéder à l’amendement du projet de loi.