Habib Essid : La situation environnementale de la capitale est catastrophique

« La situation environnementale de la capitale Tunis est catastrophique et nécessite une intervention urgente», a déclaré, mardi, le chef du gouvernement Habib Essid.

S’adressant aux représentants des médias, au terme d’une visite de terrain à Sebkhet Sijoumi ainsi qu’à plusieurs stations d’assainissement à l’ouest de la capitale, Essid a indiqué « qu’une réunion ministérielle urgente se tiendra aujourd’hui à midi sous la présidence du ministre de l’intérieur pour examiner la situation environnementale actuelle et prendre des mesures urgentes pour résoudre ce problème notamment à Sebkhet Sijoumi ».

Le gouvernement oeuvrera à mettre en place une approche globale à long terme pour résoudre les problèmes environnementaux, a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter que la visite qu’il vient d’effectuer en compagnie du ministre de l’équipement et de l’habitat, du gouverneur de Tunis, du PDG de l’Office National de l’Assainissement, (ONAS) et de plusieurs cadres, a permis de prendre connaissance de la situation environnementale devenue aujourd’hui critique, en dépit des efforts déployés dans ce domaine.

Le chef du gouvernement a dans ce cadre appelé à une intervention urgente et immédiate surtout au niveau de la lutte contre la prolifération des insectes et des moustiques à Sebkhet Sijoumi. Au cours de sa visite, Essid et la délégation qui l’accompagne ont « pris connaissance de la prolifération des moustiques en pleine journée aux abords du lac Sijoumi ».

« La question de l’assainissement pose de grands problèmes qui entravent les efforts visant à améliorer la situation environnementale dans plusieurs zones de la Capitale », a estimé le chef du gouvernement, évoquant le retard significatif du projet de la nouvelle station d’assainissement à El Attar qui a eu un impact négatif sur Sebkhet Sijoumi.

Il a affirmé que la Sabkha de Sijoumi constitue une source hydrique importante, comme c’est le cas pour le lac situé au nord de la capitale, mettant l’accent sur la nécessité d’élaborer un programme à long terme visant à réhabiliter cette zone et à y créer un espace pouvant être exploiter aux niveaux urbain et environnemental.

Au cours de sa visite à la station d’assainissement d’El Attar, Essid a déclaré que le PDG de l’ONAS assume l’entière responsabilité du retard enregistré dans la réalisation du projet de cette nouvelle station qui devait entrer en exploitation depuis 2010.

Il a, à cet égard, appelé à accélérer les travaux de réalisation de cette station. Le chef du gouvernement a annoncé la tenue, au cours de la semaine prochaine, d’une réunion ministérielle qui examinera l’ensemble des questions d’ordre administratif et juridique entravant le démarrage d’un nombre de projets environnementaux, et à leur tête les stations d’assainissement.

Le PDG de l’ONAS, Rached Ben Romdhane a, pour sa part, expliqué le retard des travaux de réalisation de la station d’assainissement à El Attar qui ont démarré en 2007, par l’incapacité de l’entrepreneur à poursuivre les travaux à temps.

Il a fait savoir que ce projet ciblant 600 mille habitants vise à alléger la pression sur l’ouest de Tunis en rapport avec la Sabkha de Sijoumi et les quartiers populaires périphériques, prévoyant la mise en exploitation de la nouvelle station d’assainissement en janvier 2016.

Le coût du projet de la station d’assainissement d’El Attar s’élève à 40 MD. Sa capacité de transformation frôle les 60 mille m3 par jour et peut être élargie à de 120 mille m3.