L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, mercredi, lors d’une séance plénière, au Bardo, le projet de loi relatif à la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables.
Le ministre de l’industrie, de l’énergie et des mines, Zakaria Hamad, a affirmé, à cette occasion, que la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables est devenue une nécessité et non un choix, et ce, en raison de l’aggravation du déficit de la balance énergétique.
Dans sa réponse aux interventions des députés, il a expliqué que le déficit de la balance énergétique s’est aggravé à cause de l’augmentation annuelle de 5% de la demande d’électricité contre une régression de la production nationale, à la suite de la diminution de la production des champs pétroliers et l’arrêt des opérations d’exploration et de développement.
M.Hamad a indiqué que la production nationale de gaz naturel ne satisfait que 41% des besoins nationaux en électricité. Il convient de rappeler que l’électricité est produite à hauteur de 97%, à partir du gaz naturel.
Ce projet vise, selon le ministre, à lutter contre l’aggravation du déficit énergétique, à réaliser une indépendance énergétique et à diversifier le mix-énergétique avec la réduction des défis de fluctuation des prix internationaux de pétrole et de gaz.
Le projet de loi a pour objectif de booster les investissements dans les secteurs porteurs et de créer 10 mille emplois outre la réduction des dettes de la STEG. Il assurera, également, la préservation de l’environnement et du climat à travers une baisse des émanations de 38 millions de tonnes de gaz polluants.
M.Hamad a fait savoir que la Tunisie vise à produire 30% de l’électricité à partir des énergies renouvelables, soit l’équivalent de 3800 mégawats, nécessitant, ainsi, des investissements de 14 milliards de dinars.
Cette production assurera, pour la période 2016-2020, une économie d’énergie avoisinant 16 millions de TEP. Le projet de loi relatif à la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables comporte, également, la production du Bio gaz à travers la valorisation des déchets.
En ce qui concerne l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la production de l’électricité, le ministre de l’industrie a souligné que les études effectuées dans ce contexte, ont montré que la production de ce type d’énergie n’est possible qu’à partir de l’année 2030, et ce, pour des raisons techniques .