Le Parlement européen (PE) recommande de convertir la dette de la Tunisie en projets de développement particulièrement dans les régions défavorisées, a affirmé le président de la délégation des relations avec le Maghreb et l’UMA au sein du PE, Pier Antonio Panzeri, en visite de travail en Tunisie du 6 au 9 avril 2015.
« La Reconversion de la dette de la Tunisie envers les Etats membres de l’Union européenne (UE) en projets d’investissement notamment dans les régions défavorisées est plus que jamais nécessaire », a-t-il indiqué à l’issue de la tenue mercredi, en fin de matinée, au palais du Bardo, de la 15ème rencontre inter-parlementaire entre la Tunisie et le Parlement européen.
L’eurodéputé a souligné que toutes les régions tunisiennes doivent bénéficier de ce développement de façon équitable, appelant dans ce sens à promouvoir la décentralisation et la régionalisation dans le pays.
Volet économique, de sérieuses négociations seront entamées entre la Tunisie et l’Union Européenne (UE) pour permettre au pays de bénéficier de la plénitude des avantages du statut de partenaire privilégié », a ajouté l’eurodéputé.
« Ce statut aura à permettre à la Tunisie de bénéficier de tous les privilèges d’un membre de l’UE sans y être adhérent », a corroboré le président de l’Assemblée des représentants du peuple Mohamed Ennaceur, annonçant qu’une commission mixte entre parlementaires tunisiens et européens sera créée pour veiller à la réalisation de ces objectifs.
Par ailleurs, Pier Antonio Panzeri a souligné la nécessité d’apporter une réponse adéquate au terrorisme, qui, a-t-il soutenu, ne se limite pas au volet sécuritaire mais plutôt au développement socioéconomique, à la promotion de la culture, de l’éducation, de l’égalité des genres et de la participation des jeunes à la prise de décisions.
« Toute mesure antiterroriste dépend du respect des libertés et des droits fondamentaux », lit-on dans une déclaration conjointe des délégations parlementaires tunisienne et européenne.
Les deux délégations ont également convenu d’instaurer un véritable partenariat sur la mobilité considérée comme une ressource pour les deux rives de la Méditerranée, insistant sur la nécessité de faciliter l’octroi de visa pour les migrants.