“Un grand nombre de sociologues sont incapables de comprendre et d’analyser les issues des mouvements sociaux en Tunisie d’autant que les slogans affichés n’ont pas été concrétisés et sont même devenus la risée de la population”, selon le chercheur en sociologie Omar Zaâfouri
Le chercheur qui s’exprimait lors d’un colloque sur “La sociologie des révolutions arabes”, tenu samedi et dimanche, à Sidi Bouzid, a noté que même les slogans de la révolution ne font plus l’unanimité.
Cette situation nécessite le renouvellement des mécanismes d’analyse du vécu car des concepts tels que le développement, l’emploi et la liberté d’expression sont des concepts théoriques et sont conçus différemment par les acteurs sociaux, a-t-il noté.
De son coté, le professeur Mehrez Heni s’est interrogé sur ce qui s’est passé le 17 décembre 2010, s’agit -il d’une révolution ? d’un mouvement social ? ou bien d’un soulèvement populaire ?
Il a affirmé que ces évènements sont liés aux spécificités de la société tunisienne et ne peuvent être considérés comme étant une révolution.
Pour sa part, le professeur en sociologie Taoufik Jemai a indiqué dans une intervention sur le thème “la jeunesse et le changement social” que la perception de la jeunesse a changé après la révolution notant que cette catégorie n’est plus dans la passivité. Elle occupe plutôt, le devant de la scène et les décisions sont prises en fonction de ses opinions, estime Jemai.