Le Réseau d’observation de la justice tunisienne se focalisera durant le deuxième étape de son programme d’action qui débutera, le 15 avril prochain, sur le recensement des dysfonctionnements dans des domaines bien déterminés qui portent directement atteinte à l’essence même des droits de l’Homme comme le terrorisme, la pratique de la torture, la justice transitionnelle ou la consommation de stupéfiants.
Il compte utiliser à cet effet 45 observateurs, dans tout le pays. La coordinatrice du programme, Hala Ben Salem, l’a annoncé mercredi lors d’une conférence de presse à la Maison de l’avocat, à Tunis.
Au cours de la première étape de son programme, a-t-elle indiqué, le réseau a assuré l’observation et le suivi de nombre de procès, dans diverses régions, afin de traquer les éventuels manquements dans l’administration de la justice pénale, à la lumière de quoi des recommandations sont formulées concernant les règles de procès équitable au regard des standards internationaux en la matière.
Selon cette responsable de l’organisation, les principaux dysfonctionnements constatés ne se limitent pas à l’application de la loi mais s’étendent aussi aux agissements de tous les acteurs de la justice, avocats, juges et ministère public.
Ce programme a été lancé sur proposition de l’organisation belge Avocats sans frontières, en partenariat avec le Conseil de l’ordre des avocats tunisiens et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.
Le Bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh qui était présent à cette conférence de presse a expliqué les objectifs du programme du Réseau d’observation de la justice tunisienne, focalisé sur l’enracinement des règles et fondements de procès équitable au service de la culture des droits de l’Homme.
L’un des objectifs du réseau, a-t-il dit, est de faire en sorte que l’avocat puisse être présent et assister son client dès les premières heures de la garde à vue et d’interdire toutes pressions sur le prévenu pendant toute la durée de l’instruction.