La directrice de l’organisation Article 19 à Tunis a estimé qu’il est plus que jamais nécessaire pour le journaliste de prendre conscience de l’importance du cadre juridique réglementant la profession et explicitant ses droits et ses devoirs.
Saloua Ghazouani qui s’exprimait lors d’un séminaire sur le thème « Le cadre juridique de la liberté de la presse et de la communication audiovisuelle : réalités et perspectives », a évoqué les points litigieux avancés par les principaux acteurs du secteur de l’information concernant les deux décrets-lois 115 et 116 organisant le secteur.
D’après elle, l’absence d’une plateforme commune entre les différents intervenants dans le secteur pour parvenir un accord concernant un cadre juridique qui garantit la liberté d’expression et de la presse, est préjudiciable à la liberté d’expression en Tunisie.
Il est primordial, insiste-t-elle, que les intervenants dans le secteur de l’information et les composantes de la société civile qui défendent la liberté d’expression, se mettent d’accord sur un seul projet pour remplacer les décrets-lois 115 et 116 qu’ils doivent présenter à l’Assemblée des représentants du peuple.
« La multiplication de projets qui s’opposent ne servira pas obligatoirement la liberté d’expression », a-t-elle jugé. Organisée les 10 et 11 mars à Tunis conjointement avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la journée d’étude s’articule autour du cadre d’application des décrets-lois 115 et 116 et passera en revue ses points forts et ses points faibles.
La rencontre permettra également de s’inspirer des législations internationales et des expériences comparées pour la régulation du secteur de la presse écrite et électronique et du secteur de l’audiovisuel.