Tunisie : Les maladies respiratoires représentent 50% des maladies professionnelles

Le cadre réglementaire du traitement de l’air pour la protection de l’environnement et la santé des travailleurs, les technologie de ce traitement et les mesures d’incitation à l’usage de ces technologies, tels étaient les thèmes abordés lors d’une journée technique d’information organisée, mardi à Tunis, sur le thème “les technologies de traitement de l’air en rapport avec la réglementation pour la protection de l’environnement et la santé des travailleurs”.

Concernant l’impact des polluants sur la santé des travailleurs, docteur Leila Daly, médecin à l’Institut de santé et de sécurité au travail (ISST), relevant du ministère des Affaires sociales, a indiqué que “50% des tableaux des maladies professionnelles sont concernés par les maladies respiratoires et que 25% des intoxications dans le milieu professionnel sont générées par voie respiratoire”.

“Les maladies professionnelles respiratoires figurent à la troisième place des maladies professionnelles déclarées à la CNAM (entre 14% et 18%), a-t-elle ajoutée, affirmant que l’asthme est la principale maladie professionnelle respiratoire déclarée (2/3 des maladies respiratoires).

S’indignant de l’absence de données concernant la relation entre les décès et les maladies professionnelles, elle a indiqué que les industries tunisiennes sont en train de créer des maladies à travers la pollution de l’air dans le milieu professionnel.

Après avoir indiqué que le tissu industriel en Tunisie compte six mille entreprises environ, Mokhtar El Cadhi, directeur général de “Prévention plus” a fait savoir que la pollution atmosphérique concerne les émissions dans les lieux de travail, mais également les émissions dans l’environnement.

“Des plans d’actions sont prévus pour réduire la pollution atmosphérique de 20%”, a-t-il affirmé, précisant que les moyens de suivi et de mesurage, les technologies propres et les moyens de traitement de polluants, ainsi que les mécanismes d’aide et d’incitation sont disponibles.

Pour ce qui est du volet réglementaire, Amina Soudani, représentante de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), a expliqué que le décret numéro 2010-2519 fixant les valeurs limites à la source des polluants de l’air de sources fixes, entré en vigueur depuis septembre 2013, “traite uniquement les rejets canalisés et ne concerne pas les émissions diffuses”.

Ont pris part à cette rencontre, organisée par “Prévention plus” et “GF Aspirazioni”, des représentants de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), de l’Institut de santé et de sécurité au travail (ISST) et du bureau de la coopération italienne de l’ambassade d’Italie.