Le président de la Commission des Finances et le Rapporteur général de la Commission des Droits et Libertés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) seront élus par vote secret au cours de la séance plénière de vendredi, prévue spécialement à cet effet. Ainsi en a décidé le Bureau de l’ARP au cours de sa réunion de ce jeudi.
Au préalable, les députés présents à la séance plénière seront appelés un à un pour dire, par bulletin secret, si pour eux l’opposition parlementaire est constituée par les groupes qui s’en réclament ou si elle inclut dans ces groupes les députés sans étiquette qui font le choix de faire partie de l’opposition.
A l’appel de son nom, chaque député aura à glisser dans l’urne le bulletin comportant sa réponse, d’après les explications données par le député Khaled Chouket, assesseur au président de l’Assemblée, chargé de l’Information et de la Communication.
L’enjeu est de taille, car la Constitution attribue d’office à l’opposition la présidence de la Commission des Finances et un des sièges clés (celui de rapporteur général) de la Commission des Droits et Libertés.
D’après Chouket, le bureau de l’assemblée s’est appuyé, dans sa décision sur l’article 127 du règlement intérieur qui prévoit trois modes de vote: le vote électronique, par appel ou à main levée.
Il a opté pour le deuxième procédé, parce que « légal et conforme aux règles démocratiques, de surcroît ne remettant pas en question le principe de transparence » du fonctionnement du travail parlementaire.
Le choix qui s’est porté sur le vote par bulletin secret a été retenu à une majorité de six membres du bureau de l’Assemblée, contre trois, toujours selon Chouket qui a précisé que les représentants de Nidaa Tounès avaient défendu le vote public.
Il s’avère donc que la position d’une partie des députés de Nidaa Tounès sur ce point précis est la même que celle d’Afek Tounès et du Front populaire.
La députée d’Afek Tounès, Rim Mahjoub, avait noté la veille l’opposition de son parti au vote secret en séance plénière.
La plénière de ce vendredi, apprend-on d’autre part, aura à décider de la composition et de la présidence des commissions parlementaires.