Le président du bloc parlementaire du Front populaire (FP) Ahmed Seddik a accusé vendredi les groupes des partis participant au gouvernement de vouloir s’emparer des structures de l’ARP et de tenir le Front à l’écart.
Il a considéré que la décision jeudi du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de choisir Iyed Dahmani pour la présidence de la commission des finances constitue « une transgression de la Constitution et du règlement intérieur du parlement ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au siège du parlement, le dirigeant de la coalition Jilani Hammami a de son côté indiqué que le Front a rencontré le président et les deux vice-présidents de l’ARP, insistant sur le refus de ce qu’il qualifie de «mainmise sur les commissions et ses bureaux et d’une volonté claire d’écarter une principale composante de l’opposition, à savoir le Front populaire ».
Le bureau de l’ARP et les groupes parlementaires des partis qui participent au gouvernement n’ont pas tenu compte du principe de la représentation proportionnelle dans la composition des commissions et de leurs bureaux en privant le Front de son droit de présider la commission des finances, a- t-il soutenu.
Le Front populaire ne valide pas ce choix et ne va pas être un simple élément de décor à l’ARP, a-t-il averti, affirmant que la coalition ne va pas se taire et s’adressera au peuple dans d’autres espaces pour défendre les droits et les libertés.
Le Front va prendre de nouvelles mesures au moment opportun si l’on ne revient pas sur ce choix, a-t-il encore prévenu.
De son côté, Mongi Rahoui a estimé que la décision du bureau de l’ARP est « un coup de force contre la Constitution et le règlement intérieur de sorte que le pouvoir décisionnel revienne en dernier recours aux partis qui participent au gouvernement».
Il a jugé que ces partis sont responsables du blocage des travaux de l’ARP et de la discussion des projets prioritaires.