Maher Ben Dhia promet “une révolution”

Le nouveau ministre de la jeunesse et des sports, Maher Ben Dhia, a promis d’œuvrer à faire “une révolution” dans le monde du sport, affirmant que son appartenance politique “n’aura aucune influence sur sa gestion”.

Maher Ben Dhia, membre du gouvernement Habib Essid qui vient de prendre ses fonctions vendredi, appartient à l’Union Patriotique Libre (UPL) où il occupe le poste de secrétaire général, le parti étant présidé par Slim Riahi qui est également dirigeant du C.Africain, rappelle-t-on.

“Je me suis engagé à faire preuve de neutralité et de faire en sorte que mon appartenance politique n’aura pas d’impact sur ma fonction ministérielle. Je laisse à côté mon appartenance partisane, j’ai une tâche de grande ampleur à accomplir et de nombreux dossiers à traiter”, a-t-il souligné lors de la cérémonie d’installation, vendredi au siège de son département.

Promettant de redorer le blason du sport tunisien, tout en reconnaissant l’ampleur des problèmes que connaissent les clubs sportifs, Ben Dhia a estimé que “le domaine du sport doit sortir de la marginalisation et être intégré dans le cycle économique”. Soulignant que le ministère a accompli, sous son prédécesseur, “d’importantes réalisations”, le nouveau ministre a souligné qu’i oeuvrera sur la même voie.

“Nous devons coopérer et mobiliser toutes nos énergies pour trouver les solutions aux différents problèmes auxquels fait face le sport”, a ajouté Ben Dhia qui a lancé un appel “à toutes les parties prenantes, en premier lieu le Comité National Olympique, à prêter main forte au ministère pour promouvoir le domaine du sport”.

Il a annoncé à cet égard que “l’autorité de tutelle s’attellera lors des trois premiers mois à mettre au point un plan de travail pour traiter les dossiers de la jeunesse et du sport. “Nous allons nous pencher sur la question du financement des clubs en situation de mort clinique tout en placant le ministre en dehors des tiraillements”, a indiqué le ministre.

“Le dossier de la jeunesse est une des priorités du ministère aussi afin de donner de l’espoir aux jeunes et les encourager à s’attacher à leur pays”, a indiqué Ben Dhia qui s’est prononcé pour des solutions “à un retour du public sportif aux stades et à la garantie de la sécurité dans ces espaces”.

De son côté, Saber Bouatay, ministre sortant, a reconnu que sa tâche à la tête de ce département a été difficile en raison de la sensibilité de ces deux secteurs “en rapport avec près de 18 ministères, notamment ceux de l’enseignement, de l’intérieur et de la santé”.

“Nous avons procédé à une identification de la réalité du sport en Tunisie en attendant de voir parachever le dialogue national sur la jeunesse dans la prochaine étape”, a précisé le ministre sortant qui a déploré que les gouvernements successifs après la révolution “n’aient pas accordé l’intérêt requis pour la jeunesse et le sport”.

“Nous avons géré l’ingérable face à une situation très difficile et des conditions socio-économiques terribles”, a-t-il ajouté.