Tunisie : L’IVD demande aux médias de donner une idée conforme à la réalité

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Le vice-président de l’Instance Vérité et Dignité, Khaled Krichi, a demandé aux médias de “donner du processus de justice transitionnelle une idée conforme à la réalité” et à la société civile d’en être partie prenante afin d’en assurer l’aboutissement.

S’exprimant, mercredi, lors d’une conférence de presse, à Tunis, Khaled Krichi a, d’autre part, affirmé que “les réserves très pertinentes” émises concernant le cours de la justice transitionnelle “seront prises au sérieux” et que “les erreurs seront corrigées”.

Il a soutenu, toutefois, que le processus en question et la loi l’organisant “revêtent un caractère exceptionnel qui se maintiendra cinq années durant pour empêcher l’impunité (en matière de violations graves des droits de l’Homme) avant le retour aux principes généraux ordinaires”.

La justice transitionnelle “s’appliquera à tous et traitera les dossiers au cas par cas”, a-t-il ajouté, assurant que “justice sera rendue aux victimes” en fonction des violations subies et non pas de l’identité de leurs auteurs.

Interrogé sur la cas du cadre sécuritaire Kamel Mraihi qui avait confessé publiquement avoir pratiqué la torture, Krichi s’est borné à dire que “la commission d’investigation de l’Instance n’a pas encore terminé l’examen de l’enregistrement de l’émission de télévision dans laquelle ce policier s’était exprimé” et qu’elle rédigera un rapport à ce sujet.

La conférence de presse s’est tenue à l’issue d’un workshop qui a réuni mercredi le conseil de l’IVD et des organisations de la société civile.