Tunisie – Gouvernement Essid : L’ombre d’un replay de la Troïka

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Partisanerie, allégeance, copinage et esprit clanique pèsent d’ores et déjà sur la composition en cours du Gouvernement Essid!

Nous pensions les mauvaises pratiques de la Troïka révolues et que le changement allait venir par le biais de partis prétendument éclairés, il n’en est rien au vu de ce qui se passe aujourd’hui entre Carthage, DAR Edhiafa, le parti Nida, ses alliés et le parlement. L’esprit du gâteau Tunisie que l’on doit partager est plus présent que jamais!

Le Nida et son ancien président aujourd’hui Président de tous les Tunisiens risqueraient fort bien de se dérober à leurs promesses.

Promesses de prendre pour seuls critères dans le choix des ministres l’intégrité, l’expérience de l’Administration publique et la compétence. Il semblerait qu’elles céderaient place à la complaisance et à l’esprit du partage d’Al Ghanima!!!

C’est ce qui a poussé une délégation du Nida à aller voir Habib Essid pour lui dire qu’ils ne lui accorderont pas de vote de confiance si Zied Laadhari, un virulent nahdhaoui en faisait partie ou encore d’autres Nahdhaouis déguisés.

C’est ce qui pousserait également la rue et l’électorat Nida à bouger de plus en plus anticipant les déceptions qu’ils risquent d’essuyer au train où vont les choses.
Les promesses pré-électorales semblent reléguées aux calendes grecques et le gouvernement verrait en son sein des députés Nidaa qui ne sont pas forcément des plus compétents. Quant à Afek, eh bien ses 8 députés, étant des compétences, estiment mériter tous les postes de ministres sans parler de l’UPL! Mieux vaut en rire qu’en pleurer !

La méritocratie ne sera finalement pas l’élément déterminant dans le choix des futurs gouvernants.

Le respect de la volonté du peuple, la suprématie de ses intérêts, de ceux de l’Etat et du pays reculent devant les intérêts tout petits petits des politiciens de dernière heure. Un leadership qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qui ne réalise pas qu’un peuple et une société civile qui ont lutté avec autant de courage contre la Troïka et ses alliés n’hésiteront pas à redescendre de nouveau dans la rue pour défendre leur patrie et pénaliser par les urnes ceux qui ont failli à leurs promesses.

En attendant, il paraît que l’universitaire Mahmoud Ben Romdhane aura le portefeuille de la Coopération internationale et que Lazhar El Akremi pourrait être ministre du Transport ou celui de la Santé.

Comme le dit bien ce dicton “min nafktou ybayen Acheh” ou encore un autre :”A l’œuvre, on connaît l’artisan”.

Croisons les doigts pour que l’œuvre ne soit pas pire que celles qui l’ont précédées.