Le groupe parlementaire engagera des poursuites contre les auteurs de rumeurs sur la députée Chahida Bouraoui et faisant état de l’éventualité de la levée de son immunité parlementaire pour des faits de corruption qui se seraient produits du temps où elleétait secrétaire d’Etat chargée de l’habitat, a annoncé le député du mouvement Oussama Sghaier.
Les rumeurs en question seraient en rapport avec le projet de construction de 30.000 logements sociaux et l’attribution d’une partie de ces habitations d’une manière illégale.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu, mercredi, au Palais du Bardo, Sghaier a indiqué qu’un certain nombre de journaux ont repris la nouvelle de la levée de l’immunité parlementaire de la députée Chahida Bouraoui, alors que, s’est-il étonné, l’Assemblée n’a même pas fini d’examiner son futur règlement intérieur, ni constitué ses commissions.
Selon lui, le journal qui, le premier, avait publié cette rumeur (Al-Chourouk) s’était référé en la déformant à une déclaration faite par l’actuel ministre de l’équipement à l’hebdomadaire “Akher Khabar”.
Le député d’Ennahdha a appelé les structures professionnelles de la presse à intervenir pour mettre fin à “pareilles pratiques attentatoires à la dignité des députés et qui parasitent le fonctionnement de l’assemblée”.
S’exprimant au cours du même point de presse, l’intéressée a prêté au même journal d’avoir consacré un article en mars dernier au même sujet de corruption, article qui, selon elle, avait provoqué une réponse du ministère de l’Equipement.
Elle a indiqué qu’elle-même avait donné des précisions sur les colonnes du même journal pour réfuter l’accusation portée contre elle, marquant son étonnement de voir le journal récidiver à son endroit, après tant de mois.
Al-Chourouk avait fait état, dans un article, de l’implication de Chahida Bouraoui, du temps où elle était secrétaire d’Etat dans le gouvernement de la Troika, dans une affaire d’attribution illégale de logements sociaux à des bénéficiaires de l’amnistie générale et à des membres des ligues de protection de la Révolution, “sans passer par les procédures réglementaires”.