Le Front populaire (FP) n’accordera pas sa confiance à un gouvernement composé de membres de la Troika et de symboles de despotisme sous l’ancien régime, a affirmé lundi Ahmed Seddik, président du bloc du Front au parlement.
Dans une déclaration de presse au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo, il a ajouté que le Front s’oppose à un gouvernement qui envisage, dans son programme, la suppression de la subvention et ne prévoit pas le gel des prix, ce qui est, selon lui, de nature à accroître l’endettement du pays.
Pour Seddik, le FP n’a jusque là proposé aucun nom pour le prochain gouvernement et personne n’a demandé son avis sur le programme d’action du nouveau cabinet ministériel qui reste encore “imprécis”.
Il a d’ailleurs, signalé que le Front a émis des réserves sur certains points de ce programme, notant que pour sa part, le chef du gouvernement désigné Habib Essid s’est montré réticent sur trois principaux points contenus dans le programme proposé par le Front. Le FP ne pourra pas participer à un gouvernement qui ne tient pas compte, un tant soit peu, de son programme.
Et d’ajouter que le Front avait, en dépit de tout, demandé de Habib Essid de l’informer et de le consulter concernant, au moins, les ministères de souveraineté. Les députés du Front font partie de ceux qui accorderont leur confiance à ce gouvernement et ils doivent, impérativement, être impliqués dans ce processus, d’autant qu’ils représentent le 4e bloc au parlement, a-t-il soutenu.
Le Front n’a pas été associé au choix de la composition du gouvernement ni par le parti majoritaire au parlement, ni par le chef du gouvernement désigné ou encore les partis qui ont pris part aux concertations, a regretté Ahmed Seddik.