Depuis que le chef du gouvernement désigné a entamé ses concertations pour la formation de son équipe, le 5 janvier, les indiscrétions vont bon train dans les médias.
Les spéculations, aussi, s’agissant notamment de l’architecture de ce gouvernement, de sa taille et des noms pressentis pour tel portefeuille ministériel ou tel autre.
On ne sait pas encore grand chose des consultations de partis politiques menées par Habib Essid si ce n’est que les personnalités contactées lui ont fait part de leur conception du prochain gouvernement et des priorités et programmes qui doivent selon eux être les siens.
Des dirigeants de partis lui auraient même suggéré des noms susceptibles de faire partie du prochain gouvernement, ont confié, mardi, à l’agence TAP, nombre de ces dirigeants croisés au Palais du Bardo où siège l’Assemblée des représentants du peuple.
Le président du parti le Mouvement National, Touhami Abdouli, a estimé que “la vision s’est clarifiée concernant la composition du gouvernement” qui, selon lui, comprendrait 35 ministres et secrétaires d’Etat, dont 10 femmes.
Le chef du gouvernement désigné l’a confirmé aux représentants du parti qu’il avait rencontrés la semaine écoulée quoique des réglages doivent encore être opérés pour les besoins des équilibres régionaux, a-t-il ajouté, précisant toutefois qu’aucun nom n’a été expressément avancé.
De son côté, le porte-parole de l’Union patriotique libre, Mohsen Hassen, a assuré que “les négociations ont beaucoup avancé” sur la composition et le programme du gouvernement, indiquant que les partis concernés ont présenté leurs propositions sur les questions sociales et les réformes nécessaires à entreprendre.
L’UPL a communiqué au chef du gouvernement désigné les CV des personnalités à son avis ministrables, a-t-il ajouté, précisant que “la question du choix des noms sera réglée au cours des négociations”.
Mohsen Hassen a, d’autre part, fait état d’une “quasi identité des vues sur la nécessité de focaliser en priorité l’action du futur gouvernement sur la maîtrise des prix, l’amélioration de la propreté du milieu et de l’environnement, l’amélioration de la situation sécuritaire, la mise en place d’une loi des finances complémentaire et l’engagement de réformes relatives aux équilibres financiers et à l’assainissement du climat des affaires.
Un des dirigeants du parti Afek Tounès, Noomane Fehri, a indiqué quant à lui que ce parti a présenté au chef du gouvernement désigné ses approches sur l’organigramme et les priorités du gouvernement, faisant état d’un deuxième round de négociations prévu pour parler de noms.
Le Conseil national du parti convoqué pour le 17 janvier aura à se prononcer sur la question de savoir si Afek Tounès va participer ou non au gouvernement, assurant que, pour son parti, l’essentiel est de s’entendre sur un plan de réformes.
Le dirigeant d’une des composantes du Front populaire, Ahmed Seddik, a confié lui aussi que sa coalition a fait part de ses vues au chef du gouvernement désigné, indiquant qu’une deuxième rencontre de pourparlers est prévue avec Habib Essid.
Le Front populaire a proposé “un programme urgent pour le gouvernement et les principaux axes de travail pour l’étape à venir”, a-t-il ajouté.