Tunisie : La désignation de Habib Essid pour former le gouvernement “un premier signal négatif”

Pour le Front populaire, la désignation de Habib Essid pour diriger le prochain gouvernement donne “un premier signal négatif à l’opinion publique”, compte tenu du fait que “l’homme avait fait partie de l’ancien système, à ses différentes étapes, y compris celle de Ben Ali et celle de la Troïka”.
Dans une déclaration publiée à l’issue de sa réunion périodique, tenue ce mardi, le conseil des secrétaires généraux du FP privilégie, en outre, l’hypothèse selon
laquelle cette nomination serait destinée à “donner satisfaction au Mouvement Ennahdha”.

“Le Front populaire n’a pas du tout été consulté sur le choix porté sur Habib Essid pour occuper la fonction de chef du gouvernement”, a, également, déploré le conseil dans son communiqué, réaffirmant l’attachement du front “à sa position exprimée le 24 décembre 2014, à savoir que l’une des conditions de réussite à remplir pour tout nouveau gouvernement consiste à laisser à l’écart les figures qui avaient incarné l’échec du système de la Troïka et les figures du régime despotique déchu”.
La déclaration met, par ailleurs, l’accent sur le fait que, “dans l’évaluation de toute nouvelle tendance gouvernementale, le Front populaire restera fidèle à son
programme qu’il avait présenté aux électrices et électeurs et qui s’articule autour de la protection des acquis démocratiques du peuple et de sa quête d’emploi, de liberté et de dignité nationale”.
La réunion du conseil des secrétaires généraux du FP a aussi porté, a-t-il été annoncé dans la déclaration, sur un certain nombre d’autres dossiers, notamment la situation dans le nord-ouest à la suite de la récente vague d’enneigement, le nouveau budget et la flambée des prix. Le point a été fait des derniers préparatifs du deuxième anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaid et du 7e anniversaire du déclenchement du soulèvement du Bassin minier (2008).