La désignation d’un chef de gouvernement en dehors du mouvement Nidaa Tounes et sans légitimité électorale constitue un moyen de se dérober de la responsabilité du pouvoir, a estimé, mardi, le Secrétaire général du Congrès pour la République(CPR), Imed Daimi.
« Il s’agit là d’un échappatoire pour que Nidaa Tounes se délie de ses promesses électorales », a-t-il déclaré à l’Agence TAP au téléphone. « La décision de désigner Habib Essid à la tête du gouvernement suscite les craintes de voir le pouvoir être entre les mains exclusives de la présidence de la République, ce qui risque de favoriser le retour du régime autocratique », a-t-il ajouté.
Cela constitue, a-t-il poursuivi, une violation manifeste du texte de la Constitution et une atteinte au principe de l’équilibre des prérogatives entre les deux têtes de l’Exécutif.
Daimi s’est dit préoccupé de voir le prochain gouvernement se focaliser sur la question sécuritaire au détriment des dossiers socio-économiques, notamment au vu des fonctions occupées auparavant par Habib Essid au sein du ministère de l’Intérieur. Habib Essid a été officiellement désigné, lundi, pour former le prochain gouvernement, sur proposition du parti majoritaire au parlement, Nidaa Tounes.