Le secrétaire d’Etat chargé de la Gouvernance et de la Fonction publique, Anouar Ben Khelifa, a fait savoir que le projet de loi organique relatif au droit d’accès à l’information compte parmi les projets de loi que l’Assemblée des représentants du peule (ARP) se doit d’examiner en priorité.
Intervenant, mardi, à l’ouverture des travaux d’une journée d’étude sur « l’accès à l’information et la bonne gouvernance dans le secteur de la sécurité », Ben Khelifa a indiqué que ce projet de loi stipule, principalement, la création d’une instance chargée de veiller au respect du droit d’accès à l’information publique.
Il a, également, souligné l’importance de l’accès à l’information dans l’impulsion du processus démocratique et la consolidation des principes de transparence et de reddition des comptes, notant que l’administration tunisienne a, aux cours des dernières années, réfléchi à des projets de lois ayant un impact palpable sur ses relations avec les personnes, physiques ou morales, notamment en termes d’accès d’information.
De son côté, le directeur du bureau de Tunis du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF), Jomas Loetscher, a souligné l’importance d’un texte de loi spécifique au droit d’accès à l’information, parallèlement à la mise en place d’un nouveau système d’archivage et de classement des informations de manière à promouvoir l’aptitude à la prise de décisions chez les forces armées.
Pour sa part, le porte-parole du ministère de la défense nationale, le lieutenant-colonel, Belhassen Oueslati, a expliqué que malgré le souci du ministère de vouloir fournir des informations aux citoyens, notamment sur les opérations militaires, il est, toutefois, difficile de donner des détails sur les opérations en cours et ce dans le but de protéger les membres de l’armée et de mener avec succès ces opérations ».
« Les fuites d’informations au profit des médias ne proviennent pas de l’armée, mais de sources non officielles voire par d’autres parties qui cherchent à semer le chaos dans le pays », a-t-il ajouté.
Cette journée d’étude, co-organisée par l’Ecole nationale d’administration (ENA) et le DCAF, vise à faire connaître les standards internationaux et les expériences des pays démocratiques en matière de droit d’accès à l’information dans les domaines de la sécurité et de la défense et à identifier les spécificités de la Tunisie relatives à ce même droit.