Moncef Marzouki : Nous avons le droit de juger Béji Caid Essebsi pour son passé

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Moncef Marzouki, a appelé ses partisans, “à ne pas tomber dans le piège des insultes et à ne pas dire du mal de son rival Béji Caid Essebsi”, tout en affirmant «nous avons le droit de juger cet homme pour son passé et pour son rôle destructeur au cours de la phase transitoire…, mais notre combat est celui des valeurs et l’éthique».

Le président sortant et candidat au second tour de la présidentielle a tenu dimanche un meeting au palais des sports d’El Menzah. Ses partisans venus des différentes régions du pays ont scandé des slogans hostiles à son rival Béji Caid Essebsi et à son parti Nidaa Tounes.

Marzouki a réitéré son appel à l’organisation d’un débat télévisé avec Béji Caid Essebsi, promettant au cas où il serait élu président de la république, de préserver les libertés et les droits humains et de garantir la stabilité politique dans le pays.

Le président sortant s’est dit attaché à la protection de la liberté de l’habit, de la religion et d’expression ainsi qu’aux acquis de la femme et en premier lieu, le code du statut personnel.

A propos de l’informations véhiculée sur sa volonté de dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple, s’il était le vainqueur de la présidentielle, Marzouki l’a démentie, assurant qu'”il va coopérer avec n’importe quel gouvernement tant qu’il respecte les droits de l’homme et les principes de la démocratie”.

Il a estimé que “la représentation des différentes sensibilités dans le paysage politique et dans les trois présidences, permettra de créer l’équilibre politique dans le pays”.

Marzouki s’est engagé à impulser le développement notamment dans les régions défavorisées, à contribuer à la lutte contre le terrorisme, à améliorer les conditions socio- économiques de la femme, à accorder à la jeunesse la place qui lui revient et à promouvoir l’enseignement.

Dans une déclaration aux médias à l’issue du meeting, le candidat à la présidentielle a dénoncé ce qu’il a qualifié de “campagne de dénigrement menée par les médias à son encontre” appelant les journalistes “à faire preuve de neutralité et de professionnalisme”.