Le syndicat du personnel de l’Assemblée des représentants du peuple s’est indigné de “l’accusation gratuite et irresponsable” faite, selon lui, par le syndicat des cadres et agents de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles, aux fonctionnaires de l’assemblée en charge des affaires des députés.
Cette accusation visait à “engager leur responsabilité” dans l’incident d’intromission d’un policier dans la séance plénière inaugurale de l’ARP et d’usurpation de l’identité du député Mabrouk Hrizi, estime-t-il.
Il a reproché, samedi, dans un communiqué, au syndicat des cadres et agents de la sécurité présidentielle d’avoir “trop versé dans la désinformation et les contre-vérités”, dans le but “d’influencer le cours de l’enquête et de se dérober à la responsabilité de ce qui s’est passé, d’autant que la vérification d’identité ne relève pas des tâches de l’administration de l’assemblée mais de celles, exclusives, de la sécurité présidentielle à laquelle revient, précisément, la remise des badges d’entrée” une fois effectuée la vérification d’identité.
Dans un communiqué publié la veille, rappelle-t-on, le syndicat des cadres et agents de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles avait fait porter à l’administration de l’ARP la responsabilité de la vérification d’identité, affirmant que l’entrée au Palais du Bardo n’incombe pas au personnel de la sécurité présidentielle. L’usurpateur de l’identité du député du CPR Mabrouk Hrizi avait réussi, mardi dernier, à se faufiler jusqu’à l’intérieur de l’Hémicycle, à assister à la totalité de la séance plénière inaugurale du nouveau parlement et, même, à prêter serment à la place du vrai député, absent.
La supercherie a été découverte en fin de séance grâce aux images de la retransmission des travaux en direct. Le faux député s’est avéré être un policier, qui, d’ailleurs, a été suspendu de ses fonctions et placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête.