Si le déficit pluviométrique se poursuit encore pendant deux semaines, c’est tout le secteur de la céréaliculture qui en subira les conséquences » affirme le directeur général de l’Institut national des grandes cultures (INGC) Oussama Khriji.
La plupart des intervenants dans le secteur agricole appréhende ce déficit estimé à 50% des quantités habituelles, a ajouté M. Khriji dans une interview, accordée à l’Agence TAP, précisant que l’impact de ce déficit sera perceptible notamment au niveau des grandes cultures, particulièrement au Nord.
Il y a lieu de noter que le ministère des affaires religieuses a appelé, la semaine dernière, à effectuer la prière « Istiskaa ». Le déficit remarquable de pluies enregistrées en automne dans toutes les régions du pays a retardé le démarrage de la saison agricole notamment les grandes cultures, outre le retard enregistré dans les opérations d’ensemencement dans les régions du centre et du sud du pays, note le directeur de l’INGC.
Plusieurs agriculteurs dans le Nord et le Nord-ouest, surtout ceux qui ont déjà emblavé leurs terres, seront obligés de refaire l’action et de procéder de nouveau à l’ensemencement et au labour de la terre. Les superficies consacrées aux grandes cultures prévues par le ministère de l’agriculture, soit environ 1 million 450 mille hectares seront probablement, revues à la baisse, a-t- il indiqué.
En effet, plusieurs superficies du centre et du sud ne seront pas emblavées au cours de cette saison vu le manque de pluies, a expliqué le responsable.
Khriji a rappelé que les superficies emblavées annuellement sont estimées à 900 mille ha dans les régions du nord et 400 mille ha dans celles du centre et du sud. Le directeur de l’INGC a affirmé la possibilité de rattraper le temps perdu dans les régions du nord en cas de chute prochaine des pluies.
Dans le cas contraire Khriji a souligné que l’institut recommande de valoriser les potentialités d’irrigation comme il se doit et surtout dans les périmètres irrigués, rappelant que les superficies de ces derniers ne dépassent pas 90 mille ha.
IL a évoqué le rôle de l’institut qui a procédé à des expériences pour faciliter l’irrigation dans ce qui a appelé « les champs de veille», lors desquels le niveau d’humidité du sol est évalué et l’institut émet dans le cas de la diminution de l’humidité des alertes en matière d’irrigation tout en informant les agriculteurs sur les quantités nécessaires. Pour les cultures à sec, elles sont liées principalement à des facteurs climatiques.
Il convient de rappeler que le gouvernement actuel s’est fixé comme objectif de réaliser un taux de croissance dans le secteur agricole aux alentours de 8% en 2015 contre 2,8% attendu en 2014 et une croissance négative de 3,9% en 2013.