Tunisie : Le rétablissement de la sixième tributaire de l’adoption de l’amendement de la loi d’orientation par l’ARP

A six mois de la fin de l’année scolaire, le doute plane encore sur le rétablissement ou non de l’examen de la sixième année de base d’autant que la publication de l’arrêté fixant les modalités de l’examen reste tributaire de l’adoption de l’amendement de la loi d’orientation par l’assemblée des représentants du peuple (ARP).

Plusieurs directeurs d’établissements éducatifs ont déclaré à la TAP qu’ils n’ont reçu aucun avis officiel de la part du ministère de tutelle concernant cette question.

Les parents d’élèves interrogés n’ont pas caché leur inquiétude face à cette incetitude d’autant qu’ils ignorent les matières de cet examen ainsi que leurs coefficients.

Pour sa part, le directeur général du cycle primaire au ministère de l’éducation, Kamel Hajjem a déclaré à la TAP que la décision de rétablir cet examen n’est pas fortuite mais le résultat d’une série d’études et de rencontres entamées depuis 2009, par le ministère de l’éducation avec les différentes parties concernées .

Ces concertations, a-t-il dit, ont abouti à la nécessité de procéder à une évaluation du niveau des élèves à la fin du cycle primaire, faisant remarquer que les craintes suscitées par l’éventuel rétablissement de cet examen doivent être dissipéés puisque les élèves sont habitués, dès la première année primaire, à des tests d’évaluation.

Il a rappelé que le conseil des ministres a validé le 22 octobre 2014 la décision du ministère relative au rétablissement de la sixième et que les modalités de l’examen ne seront rendues publiques qu’une fois le projet adopté par l’APR.

De son côté, le directeur général des examens au ministère de l’éducation, Omar Welbani a fait savoir que si l’examen de la sixième est officiellement rétabli, toutes les dispositions nécessaires seront prises pour garantir le bon déroulement des épreuves qui seront réparties sur trois jours à raison de deux matières par jour. Il a ajouté que la sixième aura lieu après les examens du baccalauréat et de la neuvième année.

Les candidats auront six matières à passer à savoir le calcul, les sciences naturelles, l’arabe, le français, l’anglais, et l’éducation sociale (Histoire, Géographie, éducation islamique, et éducation civique). L’épreuve de l’éducation sociale et de l’anglais est de 45 mn. Le reste des épreuves durera une heure.

L’examen portera sur le programme scolaire officiel et prendra en considération le niveau moyen de l’élève, selon Welbani. Les matières sont dotées des coefficients suivants : 2 pour le calcul et l’arabe, 1,5 pour le français et les sciences naturelles et 1 pour l’éducation sociale et l’anglais.

Welbani a tenu à souligner l’importance des examens nationaux dans la mesure où ils permettent aux experts dans le domaine de l’éducation de procéder à une évaluation du système éducatif afin d’engager les réformes néssaires au niveau des programmes, des moyens pédagogiques et de la formation des enseignants.