L’Institut national démocratique (NDI) a lancé récemment la plateforme en ligne “Dlilek.tn” pour aider les électeurs tunisiens à déterminer pour qui voter lors des législatives du 26 octobre prochain.
Accessible à l’adresse internet www.dlilek.tn, le site présente 35 affirmations politiques sur des thèmes très différents. L’électeur répond “d’accord”, “pas d’accord” ou “sans opinion”. Pour chaque sujet, il indique en outre l’importance qu’il accorde à la question afin d’affiner son choix.
Le site compare ensuite les réponses de l’internaute avec celles données par les partis. Le résultat fournit une indication de la proximité entre l’électeur et les différentes formations politiques. Dlilek sera mis à jour en novembre en vue des élections présidentielles.
“Avec Dlilek, le citoyen tunisien dispose d’un outil qui lui permet de comparer facilement ses opinions politiques avec les programmes des différents partis”, explique Nicole Rowsell, directrice résidente du NDI en Tunisie, une ONG américaine qui œuvre pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde.
Le projet, réalisé avec l’aide d’experts de différents domaines de la société civile en Tunisie, a suscité des opinions variés.
Consulté par l’agence TAP, l’expert en droit constitutionnel, Kais said a exprimé des critiques concernant ce projet, indiquant que les “questions sont plutôt orientées et ne peuvent par conséquent être objectives”.
De son coté, le juriste Amine Mahfoudh a soutenu l’idée du projet. « Les élections vont refléter la volonté des citoyens”, a-t-il estimé.
Il a ajouté que ce mécanisme de sondage des opinions des électeurs est une pratique courante dans les anciennes démocraties à l’instar de la France et les Etats Unis.
Une campagne de promotion du site et de sensibilisation à l’importance du vote est prévue dans plusieurs régions du pays au cours des semaines prochaines.
Un site similaire à Dlilek, baptisé Ikhtiar, a été créé en 2011 par le collectif tunisien des Jeunes indépendants démocrates (JID). Ces deux plateformes sont limitées par le fait que de nombreux partis n’ont pas répondu aux questionnaires.